Je suis étudiante en fac de psycho
Je suis étudiante en psychologie …
Alors oui, je te vois déjà venir… la fac de psycho c’est très cliché et tout le monde est très ouvert et enthousiaste à l’idée que tu sois lesbiennes (un drapeau LGBT arbore même la porte du BDE). Les gens que tu rencontres trouvent ça totalement normal et c’est limite frustrant de ne pas entendre de questions stupides comme celle de notre FAQ (ah mais non je ne me plains pas !)
Les réactions qu’on entend en psycho (art ou autres études où on est un peu chéper)
Je trouve pas énormément de goudou décomplexées dans ma fac (à mon plus grand désespoir) etj’ai souvent la réponse suivante quand je dis que je suis de l’autre bord :
Ce que disent les nanas :
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« Ah mais c’est carrément cool ! J’ai déjà fait des trucs avec des filles d’ailleurs » (intéressant… potentielle target hétéroflexible ?)
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« Mais non ? Ah mais c’est trop bien ! Enfin ça me dit bien de tenter l’expérience avec une fille. De toute façon vie étudiante rime avec expérience lesbienne non ? » (Ah mais carrément ! Faites, je vous en prie).
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« Et du coup tu me trouves comment alors ? Je te plais ? » (J’aime pas trop quand on me demande ça parce que je sais jamais s’il faut vraiment que je lui dise que je la trouve canon et que je veux son corps)
Ce que disent les mecs :
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« Moi tu sais, je me suis déjà demandé si j’étais gay mais finalement je crois pas… » (Le mec se remet en question, se pose des questions sur lui, t’en fait part, et te le proclame d’un air névrosé… Welcome to psychology).
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« Bon bah c’est cool on pourra chiner ensemble ! T’as target qui dans l’amphi alors ? » (Le mec est gros chineur, ouvert d’esprit et veut parler d’histoire de fesse. Je serai désormais sa meilleure amie lesbienne).
Les gens sont fous (nous sommes bien en psychologie et non pas dans un hôpital psychiatrique)
Quand je suis arrivée, j’ai dit à quelques personnes seulement que j’aimais les femmes mais je pense que l’information a beaucoup circulée sachant que des personnes que je ne connais pas viennent me voir pour me parler de ça ou m’envoie des signes plutôt osés.
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L’autre jour j’étais tranquille en amphi et une fille inconnuesortant de nulle part vient me voir et me donne une gomme arc-en-ciel en me disant que ça pourra m’être utile.
Bon… Il faut savoir que j’ai tout le temps deux de tensions. Du coup, là j’ai tellement rien compris à la situation que j’ai pas eu le temps de réagir. Elle est partie. (c’était peut-être la femme de ma vie ? #tuezmoi)
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Il y a deux mois de ça, une fille court vers moi à la BU en criant mon nom (oui elle criait vraiment mon nom…). Cette folle que je ne connaissais pas me demande comme ça si je suis vraiment lesbienne ou si c’est un fake... Je lui réponds super pas déconcertée : « bah euh… j’aime les filles oui » et elle me déclare complètement illuminée : « Ahh, mais énorme t’es la première lesbienne aux cheveux longs que je rencontre ! Je vais tout de suite dire à mes potes que t’es une vraie lesbienne » (ça… s’il vous plait… plus jamais. C’est flippant.)
Alors voilà. Même si les mecs m’appellent « mon gars » ou « mon frère » je vis plutôt bien mon année !(En même temps on est un peu plus de 1000 dans ma promo avec 90% de nanas. J’ai plus qu’à faire mon choix !)
Faites encore l’amour et recommencez,
Cam’
NB : Je suis en psycho mais je ne suis ni névrosée, ni en proie à mes passions telle une héroïne romantique du XIXème (cf. tes cours de français de 2nde).