La WFM de Val
Ma Wet for me a plutôt mal commencé. Tu sais, quand tu sors dans une grande soirée lesbienne, t’as toujours 2-3 personnes que tu veux absolument pas croiser… J’ai croisé mon premier fantôme dans la queue. J’étai entrain de discuter avec mes potes, en m’entrainant à avoir l’air parfaitement sobre, lorsque j’entends « Val ! » et sens une main m’attraper le bras
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Je me retourne… Oh putain, un ancien coup d’un soir dont j’ai perdu le numéro.
- Hey ! comment tu vas ?
Je lui répond en souriant, c’est le néant dans mon cerveau. Soudainement, amen, la queue avance, je prends la fuite.
Bref, j’ai passé le reste de ma soirée à l’esquiver, et pourtant je me suis tout de même retrouvée 2 3 fois à côté d’elle… Soit le hasard est un foutu connard, soit cette petite ne manque pas de ressources !
Après notre arrivée, on passe littéralement 30 minutes à poireauter au bar, dans l’espoir d’avoir une conso… Je commence à me dire que ce sera la seule de ma soirée. Soudainement, on m’annonce le prix de ma pauvre vodka red bull : ok ce sera définitivement le dernier verre de ma soirée.
Armées de nos consos, on commence à aller danser tout en traquant les nanas aux alentours. Le constat est désespérant :
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Les filles sont en troupeau circulaire :
Impossible d’en aborder une, elles sont clairement là pour passer une soirée entre copines, ou alors elles se sont mises en formation tortue parce qu’un thon doit roder dans le coin…
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La fille est canon :
Mais tu vas avoir du mal à lui adresser la parole, parce que pour l’instant, elle a la bouche un peu prise. C’est bien connu, en soirée les belles meufs c’est comme les chiottes, c’est toujours occupé !
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La fille est TROP canon :
On forme un beau trio.. Mais on n’a pas toujours les mêmes gouts niveau fille. Du coup, quand on est toute à fond sur la meme nana, c’est souvent une véritable bombe atomique, et on n’arrive pas trop à déterminer qui aura le privilège de tenter sa chance. Du coup, deux trois fois, on a laissé une perle rare s’évaporer dans la nature.
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Le eye contact pas volontaire
« Je sens qu’on me regarde… Oh merde nos regards se sont croisés, mais c’est pas mon genre. » Comme t’es un peu bourrée et con con sur les bords, naturellement tu vas vérifier si elle te regarde encore ou si tu peux te détendre. 2ème eye contact.. et là ça commence à être vraiment mauvais.
Si t’es con, tu montres la nana qui t’a target à tes copines : 3ème eye contact, c’est la merde, elle pense que tu la trouves canon et que tu la montre à tes amies. Elle va pas tarder à venir te voir…
A ce moment là, deux solutions:
la formation tortue : on forme un cercle ouvert compact, on ne laisse aucun espace entre nous, et on se regarde les unes les autres sans s’aventurer ailleurs.
Le chopage : en cas de situation de crise, c’est le moment d’utiliser le joker « appel à un ami ». Mon ex m’a fait le coup alors que j’avais target une fille aux alentours. « Val, embrasse-moi, situation de crise »… les potes avant tout les gars.
La soirée se poursuit au rythme de ces 4 cas de figure, le désespoir augmentant. Avec les filles, on traque toute la soirée, lorsque j’aperçois une grande brune, très jolie, qui danse… Elle est avec une autre fille, mais elles n’ont pas l’air de se draguer toute les deux.
Je pèse le pour et le contre :
POUR -> elle à l’air dispo, elle est belle, elle danse bien.
CONTRE -> ça copine pourrait poser problème, il y a beaucoup de bruit autour, il faut que je détermine comment l’aborder et elle ne m’a pas vue.
Je décide de foncer, parce que le temps joue contre moi. Tempi pour le « eye contact », il est déjà 5 heure, quand faut y aller, faut y aller. J’annonce à mes potes que j’ai target et j’y vais.
Pour toi, ma petite goudou, je te livre ma technique d’approche universelle quand je n’ai rien trouvé d’original et qu’il faut agir vite.
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Tu es toute seule ?
Si la nana n’est pas intéressée, elle te dira probablement qu’elle est en couple. Si elle est célibataire et intéressée, elle te montrera ses potes sans plus de précisions.
En l’occurrence, j’ai eu le droit à une réponse plutôt inattendue.
- I don’t speak french.
Forte de ma faculté extraordinaire d’adaptation et de mon grand sens de l’innovation, je lui réponds :
- Are you alone ? (Et ouais ma gueule, ça marche dans toutes les langues).
Elle me dit qu’elle n’est pas seule et me montre sa pote… Elle n’a pas parlé de couple, c’est bon signe.
Elle ajoute que sa pote est « straight »… c’est excellent signe !
On parle un peu, en dansant côte à côte, puis je me tourne légèrement vers elle, elle me suit automatiquement dans ma démarche, tournant carrément le dos à sa pote. Si vous avez bien suivi la première partie du texte, sa pote représentait sa seule bouée de secours, j’en conclu donc qu’elle est intéressée.
Je profite de ce constat pour me rapprocher un peu plus d’elle – désormais, on danse collé serré. Je pose mes mains sur sa taille, elle fait pareil. Puis elle recule légèrement la tête en souriant, je le prend clairement comme une invitation et l’embrasse.
Le baiser dure quelques minutes, on en arrive au moment où il faut décider si on reste, si on part, si on veut essayer de la revoir après. Je n’hésite pas longtemps, je sais qu’elle me plait, et je ne suis pas le genre de fille qui chope pour rajouter une conquête à son tableau, alors je lui propose d’aller fumer, histoire de pouvoir me retrouver avec elle dans un endroit où il y aura un peu moins de bruit.
Elle va prévenir sa pote et me retrouve avec son paquet de roulé… Elle laisse carrément sa pote hétéro en milieu hostile pour me suivre, c’est carrément bon signe aussi !
Dans le fumoir, on discute, j’apprend qu’elle est grecque, qu’elle est venue étudier en France et.. qu’elle a sept ans de plus que moi. Je suis un peu déstabilisée, j’ai peur que ça la dérange, alors que pour moi, l’âge c’est dans la tête. Je tente de détendre l’atmosphère en la traitant de cougare, elle rit…
Et là c’est le drame, alors que j’étais clairement en position favorable, je me fais interrompre en permanence, comme si toutes les goudous du monde s’étaient mise d’accord pour me faire foirer ma chance.
- Hey Val !
Je me retourne vers la provenance du son… Mais qui est cette petite chose aux cheveux cours qui m’a appelée ?
- Hey.. euh, salut !
- Comment tu vas depuis le temps ?
Hum… c’est le moment de la phrase-impersonnelle-qui-fait-genre-tu-sais-à-qui-tu-parles.
- Super et toi ? Ca fais quoi.. plusieurs mois déjà !
- Oui.
YES, je met vite un terme à la conversation et reprend ma conversation avec ma jolie grecque. Soudainement, une goudou sauvage apparait et me demande mon feu… puis elle commence à parler avec ma target l’air de rien. Je rêve !
Heureusement, greek girl met rapidement fin à cette conversation intempestive, mais à peine recommençons nous à discuter qu’une de mes potes que je n’ai pas vue depuis un ans apparait dans le fumoir…
- Val !
… quelqu’un m’en veut.
Je comprend vite que la conversation va durer trois plombes, je demande donc à ma pote de parler en anglais, pour que ma target puisse être incluse dans la conversation.
- Don’t worry, I can easily understand French. Me chuchotte t-elle.
Le problème… c’est que je suis la seule à l’avoir entendue. Aussi, quand elle doit s’en aller à 6 heure, parce que sa pote hétéro lui fait signe qu’elle veut rentrer, ma pote Mathilde gueule tout naturellement.
- Oh no, stay with us ! puis en s’adressant à moi tout aussi fort, vas-y chope la meuf, elle est canon!
… C’était gênant.
Finalement elle s’en est allée après avoir pris mon numéro.
*Petit conseil de val*
C’est toujours mieux de donner son numéro à une target, plutôt que de récupérer le sien. Comme ça, c’est à l’autre qu’incombe la désagréable tâche de te rappeler. Et si jamais elle est pas intéressée, tu le sais tout de suite… Affaire à suivre.
J’ai retrouvé mes potes, on s’est fait virer une demi heure plus tard. 6h30, on va prendre un brunch dans un bar à côté… Deux coupes de champagne, une tranche de saumon et un bol d’œufs brouillés plus tard, on se retrouve dans le métro avec Cam, mortes de rire… Vous nous avez peut-être vues, on était les nanas avec les cheveux en bordel qui parlaient de boobs en gueulant.
Allez les zouzes, à la prochaine, d'ici là attrapez les toutes,
Val